Tests invasifs 

Parmi les méthodes invasives de diagnostic prénatal figurent la ponction du liquide amniotique (amniocentèse) et la biopsie du trophoblaste (choriocentèse). Ces examens servent aussi à préciser le diagnostic lorsqu'une anomalie génétique ou chromosomale a été constatée chez le fœtus par des méthodes non invasives.

Ponction du liquide amniotique (amniocentèse)

 

Cet examen consiste à introduire, sous contrôle échographique, une aiguille à travers la paroi abdominale jusque dans l'utérus de la femme enceinte afin d'y prélever du liquide amniotique. Lors de l'analyse du liquide amniotique, il s'agit de rechercher des anomalies chromosomiques (p. ex. trisomie 21). L'analyse des chromosomes permet également de déterminer le sexe de l'enfant à naître. L'examen est pratiqué entre la 15e et 20e semaine de grossesse. Le résultat n'est fréquemment disponible que vers la fin du 5e mois de grossesse. Le risque de fausse couche se situe aux environs de 1%.


Biopsie du trophoblaste (choriocentèse)

Pratiqué entre la 11e et la 13e semaine de grossesse, cet examen consiste à prélever un échantillon de tissu placentaire dans l'utérus de la femme enceinte. La biopsie s'effectue soit à travers la paroi abdominale, soit par voie vaginale. L'intervention par voie vaginale constitue le procédé le plus risqué de toutes les méthodes de test invasives. Aujourd'hui, les médecins déconseillent le recours à cette méthode. Le risque de fausse couche, qui dépend considérablement de l'expérience du praticien, se situe entre 0,5 et 1,5%.

L'analyse de la matière cellulaire consiste là aussi à rechercher des anomalies chromosomiques. En cas de suspicion d'une maladie musculaire ou métabolique, elle permet en outre de procéder à une analyse ciblée de l'ADN. Elle offre également la possibilité de déterminer le sexe du fœtus.

Les deux procédés sont hautement invasifs et présentent un risque important de provoquer une fausse couche. Ils peuvent également aboutir à de faux diagnostics. La choriocentèse notamment peut conduire à des malformations du fœtus. En cas de résultat positif au test, il n'existe le plus souvent pas de thérapie, si bien que la conséquence d'un tel examen réside dans la décision pour ou contre une interruption de la grossesse. Le résultat de l'examen n'étant disponible qu'à un stade avancé de la grossesse, il est nécessaire – si une interruption est décidée – de provoquer l'accouchement. Une consultation approfondie est indispensable.

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